Histoire
Histoire du Temple Shaolin
Brève Histoire du Temple de Shaolin
Selon la légende, la tradition du kung fu du temple de Shaolin est née suite à l'arrivée du moine bouddhiste Bodhidharma au VIe siècle. Le style Shaolin Orthodoxe est le seul style organisé et reconnu bouddhiste jusqu'au XVIIIe siècle, bien que nombre de techniques parses se soient développées depuis des siècles. Il existe par ailleurs des styles taoïstes (comme celui de l'École du Wu Tang). L'expression "Temple Shaolin" recouvre l'ensemble des préceptes et de la tradition du Kung Fu de style Shaolin Orthodoxe, et non le seul monastère du même nom, berceau de la tradition. Au XVIIIe siècle, en effet, l'École s'était étendue bien au delà de ses murs. Le style Pei Mei est issu du Temple Shaolin.
Bodhidharma
Sous l'influence des philosophies bouddhistes, taoïstes et confucianistes, deux grandes écoles d'arts martiaux ont vu le jour en Chine : l'école Shaolin et l'école Wu Tang. La première est fondée sur la philosophie bouddhiste, tandis que la seconde embrasse la pensée taoïste. L'école Shaolin fit son apparition au VIe siècle après J.C., bien avant son homologue taoïste qui, elle, émergea au XIe siècle. D'après la légende, l'avènement du Kung Fu Shaolin fut marqué par l'arrivée du moine bouddhiste d'origine indienne Bodhidharma au Temple Shaolin.
Né en 483 après J.C., troisième fils d'un roi brahmane du clan des Sardili et éduqué selon les normes de l'époque, cet érudit était versé dans les arts, la politique, les sutras, ainsi que les techniques de guerre.
Âgé d' à peine trente ans, il quitta le confort princier pour se consacrer à une vie religieuse dans le but de connaître l'Illumination. Moine à la renommée fameuse, il se rendit en Chine pour y propager les enseignements du Bouddha, comme beaucoup de ses homologues indiens à l'époque des Trois Royaumes (220 265 de notre ère).
Bodhidharma, alias Tamo, fut reçu au temple Kuan dans la province de Guangdong (Canton) vers 527 après J.C. Le gouverneur de Guangzhou, chef lieu de cette province, le recommanda alors à l'Empereur Liang Wu. Son passage à Nanjin ne fut que très bref, la légende relatant que l'Empereur n'apprécia guère le discours de Tamo. De fait, il enseignait un bouddhisme plutôt révolutionnaire à l'époque, et est considéré comme le "créateur" et premier Patriarche du bouddhisme Chan. Il reprit ainsi la route en direction de Luoyang, son pèlerinage prenant fin au Monastère Shaolin, à quelques kilomètres de la capitale. Alors qu'il y enseignait le bouddhisme Chan (plus connu sous la désignation japonaise Zen) depuis plusieurs années, Bodhidharma constata que la piètre santé des moines ne leur permettait pas d'élever leur conscience et d'atteindre l'Illumination. Leur mode de vie, axé sur la méditation, négligeait l'aspect physique du corps. Consterné, Tamo se retira dans une grotte et y médita pendant plusieurs années. Comme le veut la légende, c'est de ces neuf années d'isolation que naquirent les trois livres qui constituent ce jour la plus ancienne preuve d'un système de connaissances structuré et complet dans le domaine des Arts martiaux en Chine.
Origines du Kung Fu
On trouve la trace des origines du Kung Fu dans des écrits antiques datant des Royaumes Combattants (-403 -222): ceux-ci révèlent l'existence de techniques de combat, mains nues et avec armes. Les récits de bataille de cette époque témoignent de l'organisation élaborée des armées et de l'efficacité redoutable de ces guerriers. Les écoles de Kung Fu n'existant pas encore, ces techniques, développées à l'origine pour des besoins militaires, étaient enseignées par des personnages très divers, sollicités ad hoc par les empereurs. Il fallut plusieurs siècles avant qu'apparaisse une école de Kung Fu, c'est-à-dire une organisation structurée dont l'engagement était de maintenir, propager et développer l'Art martial.
Les trois livres
Les trois ouvrages traitaient des trois aspects de l'être humain selon la conception traditionnelle orientale : les corps physique, énergétique et mental. Le premier livre, le Livre de la transformation des muscles et des tendons (en cantonnais Yi Kin King), exposait des exercices de base permettant d'améliorer la robustesse et la souplesse du corps, ainsi que des techniques de combat. Le deuxième livre, le Livre du lavement de la moelle, portait sur des exercices énergétiques. Le troisième recueil était consacré au travail spirituel. À son retour, Bodhidharma enseigna ces techniques aguerrissant à la fois le corps et l'esprit. Soumis à un entraînement régulier, les moines améliorèrent leur condition physique et leur santé. Ils purent ainsi poursuivre leur travail quotidien avec plus de vigueur et leur travail spirituel avec plus de conviction.
Détruit et reconstruit
L'apprentissage de techniques de combat les dota de moyens de défense contre les attaques de bandits de grands chemins et contre les assauts des monastères en temps de guerre. Détruit et reconstruit maintes reprises, harcelé par certains Empereurs, favorisé par d'autres, soumis aux jeux d'influence entre intrigants taoïstes, confucianistes ou bouddhistes en lutte pour l'attention impériale, le Temple Shaolin survécut à des siècles de querelles politiques. Il grandit en importance politique, économique et sociale, et acquit même une grande renommée grâce à ses moines, combattants puissants, défenseurs des démunis et des opprimés, et qui se sont illustrés dans plusieurs grandes batailles, marquant ainsi l'histoire impériale de leurs glorieux exploits.
Prospérité
Au début de la dynastie des Tang (618 - 907), les moines jouèrent un rôle décisif dans la subjugation du Général Wang Shichong par Li Shimin (règne de 626 649). En témoignage de sa reconnaissance, l'Empereur (aussi connu sous le nom de Tai Tsung) dota le monastère d'un domaine plus étendu et l'autorisa à élever sa propre armée. Le temple accrut sa réputation, sa prospérité, et devint sous les dynasties Yuan (1277 - 1368) et Ming (1368 - 1644) un centre éminent de pratique des arts martiaux.
La fin du Temple
Au début de la dynastie des Ching, sous le règne de Kan Shi (1661 1722 après J.C.), empereur tolérant, favorable au développement de toutes les religions, le Temple Shaolin demeurait un centre d'arts martiaux puissant dont la renommée attirait bon nombre d'étudiants. Parmi ces étudiants, plusieurs étaient des partisans de la dynastie déchue des Ming. Entraînés aux techniques de combat les plus efficaces, ces rebelles représentèrent rapidement une menace sérieuse pour le pouvoir. L'Empereur Kan Shi dut alors réprimer sévèrement le Temple Shaolin. Son petit-fils, l'Empereur Chian Lung (1736 1796 après J.C.), organisa de nouvelles expéditions punitives contre le temple. Les trahisons successives ajoutées au nombre croissant de sociétés secrètes rebelles liées de quelque façon au Monastère, menèrent à la destruction totale du temple et au massacre des moines, hommes et femmes. Seuls cinq Grands Maîtres survécurent, les "Cinq Invincibles" : Chi Thien Su, Phung Dao Duc, Mieu Hien, Pei Mei et Nou Mei (Ng Mui).
Histoire du Style Pei Mei
Fondation
Au 17ème siècle, le Temple Shaolin est en proie au désordre et aux querelles intestines. La destruction du monastère des origines, en 1647, est due en grande partie à l'accession au pouvoir de la nouvelle dynastie des Ching. Montée sur le trône impérial trois ans auparavant, elle entend mettre fin à l'existence d'armées autonomes en Chine. Le massacre des moines amorce la chute du Temple Shaolin. Ces derniers se dispersent à travers le Sud de la Chine.
Au 18ème siècle, le style Shaolin n'est plus représenté que par cinq Grand-Maîtres, connus comme les Cinq Invincibles (ou Immortels). Le Vénérable Suprême Hong Mei (Sourcils Rouges), patriarche du Temple, meurt sans désigner de successeur.
L'alliance avec l'Empereur
C'est le Grand-Maître Chi Thien Su qui est alors choisi pour devenir le nouveau dirigeant. Le Grand-Maître Pei Mei n'accepte pas cette décision. Depuis l'arrivée des Ching Mandchous au pouvoir, les nationalistes chinois rêvent de renverser le trône de celui qu'ils considèrent comme un envahisseur. Partisans de la dynastie Ming, écartée du pouvoir, ils fomentent de nombreuses révoltes dans le royaume. Les héritiers du Temple Shaolin se trouvent ainsi impliqués du côté nationaliste. L'"invincible" Pei Mei, préférant un bon dirigeant étranger à un dirigeant chinois corrompu, s'allie aux forces de l'Empereur Chian Long (1736-1796).
Quittant le Temple, le Grand-Maître Pei Mei mène une vie de moine itinérant. Puis il s'installe sur le Mont Er Mei, haut-lieu du taoïsme, et embrasse cette religion. L'empereur le requiert alors à la tête de son armée. Avec 50 000 hommes sous ses ordres, son allié va assiéger les bastions de la tradition Shaolin. Mais, pour éviter une bataille sanglante, un duel a lieu entre le Grand-Maître Pei Mei et l'"invincible" Chi Thien Su (qui pratique la technique de la Tête de fer). Au terme d'un combat à mains nues, Le Grand-Maître Pei Mei brise la nuque de son adversaire, dans un mouvement demeuré depuis lors une des caractéristiques du style.
Propagation
Fin de l'école Shaolin Orthodoxe
Dans le chaos qui suit, une lutte sanglante fait rage entre pratiquants d'obédiences philosophiques et d'origines différentes. Les guerres intestines et règlements de comptes se perpétuent pendant de nombreuses années. On relate par exemple que le mandarin Phong Sui Yung, petit-fils du Grand-Maître Mieu Hien (un des Cinq Invincibles), tua en défi un certain Loi Lao Ho. Celui-ci était le gendre de Ly Ba Son, élève du Grand-Maître Pei Mei. Ce genre d'événement contribua à mettre un terme définitif à l'école Shaolin Orthodoxe.
C'est d'ailleurs précisément à cette période que le Wing Chun se développa, en ajustement au Pei Mei. Par la suite, le Grand-Maître fondateur Pei Mei conserve une alliance avec le pouvoir mandchou. On lui permet de continuer sa pratique. Son école ne formera désormais que des moines. Elle devra rester secrète. Vis-à-vis du Temple Shaolin, il est en effet considéré comme un traître au service d'une puissance étrangère. Le fondateur Pei Mei aura plusieurs élèves dont les Grands-Maîtres Ly Bai Son, Lao Tan Trung, Ma Hung, Bach Dong, Phuong That.
Grand-Maître Cheung Lai Chuen
Le Grand-Maître dirigeant de la deuxième génération est Quang Hue, un bonze ; ses élèves éventuels sont inconnus.
Au XIXe siècle, Chuk Fat Van (troisième génération, 18?? - 1920) est le Grand-Maître dirigeant de l'école. Il instruit plusieurs élèves, dont le moine Lien Sanh. Grand-Maître Chuk Fat Van est le premier à apprendre le Style à un non-moine (un laïc) : Grand-Maître Cheung Lai Chuen (1880-1964).
Au terme des dix années d'entraînement aux côtés du Grand-Maître Chuk Fat Van, Grand-Maître Cheung Lai Chuen acquiert une grande renommée. Connu sous le nom de " Roi des Sept Provinces ", il enseignera dans l'école Militaire du Dr Sun Yat Sen, héros de la Chine et fondateur du parti nationaliste chinois, le Kuomintang. Grand-Maître Cheung Lai Chuen forma plus de 120 Maîtres. En 1949, il migra à Hong Kong, où, jusqu'à sa mort, il continua à enseigner. Durant sa longue vie, il ouvrit plus de 20 écoles en Chine, souvent en défaisant des Maîtres et en intégrant leurs écoles à la sienne.
XXe siècle
Grand-Maître Tang Hue Bac
Le douzième Maître formé par le propagateur Cheung Lai Chuen fut Grand-Maître Tang Hue Bac (Tang Kha Minh de son nom d'origine), Maître en Choy Lee Fut. Comme il se doit, c'est après avoir été battu en duel, que Grand-Maître Tang Hue Bac devint le fidèle disciple de Grand-Maître Cheung Lai Chuen. Après plusieurs années passées à ses côtés, Grand-Maître Tang Hue Bac migra au Vietnam, à Cholon, le quartier chinois de Saigon (Ho-Chi-Minh-Ville). Il y enseigna le Pei Mei, uniquement au sein de la communauté chinoise. Il eut de nombreux élèves dont : Lu Dieu Phan, Trieu Di Van, Lam Tuong, Huynh Chieu, Tang Bi Duc, Quan Hung, Huyen Lu Can, Hoang Qui Nam, Luc Tho Nhu, Ly Cam Truong, Au Kiet Chi, Diep Quoc Luong (Tai Chek Cam) et Lu Ping Woon.
Grand-Maître Nam Anh scelle la fin des hostilités
C'est le Grand-Maître Lu Ping Woon, médecin de formation, qui était présent au lit de mort de Tang Hue Bac. Lui incomba ainsi de faire perdurer la tradition du Pei Mei au Vietnam. Il s'acquitta de cette tâche jusqu'à sa mort, en 1997. Le Grand-Maître Nam Anh était déjà Grand-Maître Dirigeant de l'école Wing Chun au Vietnam du Sud, quand il décida, en 1980, d'étudier le Pei Mei. Il fut l'élève de Grand-Maître Lu Ping Woon et compléta ainsi sa connaissance des deux grands styles rivaux du Sud. Plus tard, il scella la fin des hostilités entre les deux écoles au Vietnam.
Généalogie
L'École de Pei Mei a connu 7 générations de Grand-Maîtres.
Grand-Maître Nam Anh
Biographie du Grand-Maître Nam Anh
Issu d'une famille possédant une longue tradition dans les arts martiaux, le Grand Maître Nam Anh fut initié à la voie martiale Shaolin par son grand-père dès un tout jeune âge.
En 1959, il entreprit l'étude du Wu Tang sous la supervision du Grand Maître Kwan Say Ming, suite à une admission sélective en tant que membre de l'Association Internationale des Arts Martiaux Ching-Wu. Un concours de circonstances l'a amené à rencontrer le Grand Taoïste Tchuong Tchong Fu, ce qui ponctua sa formation en société d'une retraite sur une montagne avec le Grand Maître Dirigeant de 1967 à 1969.
De 1969 à 1975, il étudia le Wing Chun comme disciple du Maître Ho Hai Long (Nguyen Duy Hai de son vrai nom), lui-même héritier des enseignements du Grand Maître Nguyen Te Cong. Ce fut également vers cette période que Me Nam Anh et Me Ho Hai Long fondèrent l'école du Chan-Chi-Tao, où l'importance de la concentration dans l'exercice persévéré du souffle vital et de l'esprit est accentuée.
Plus tard, un hasard karmique l'introduisit auprès du Grand-Maître Hang Van Giai au camp de concentration Chi-Hoa. Liés par une même destinée, les deux détenus politiques sont rapidement devenus de bons compagnons. Durant cette période difficile, il fut initié aux sciences ésotériques de la géomancie, la physiognomonie et des arts divinatoires entre 1975 et 1977. Suite à sa libération, ce fut grâce à la recommandation de Hang Van Giai qu'il fut accepté comme disciple intime du Grand Maître Nguyen Minh afin de perfectionner ses connaissances, de 1977 à 1983. Après 30 années de formation, le Grand Maître Nam Anh obtint le grade de ceinture rouge neuvième degré et fut choisi, par délégation du Temple du Diamant, Grand Maître dirigeant de la sixième génération de l'école orthodoxe Shaolin Wing Chun au Vietnam. Sa sélection fut notamment attribuée à ses connaissances et à ses liens étroits avec la société moderne. Entre-temps, en 1978, il rencontra Liu Ping, un confrère taoïste de Tchuong Tchung Fu, qui le pris sous son aile en tant que disciple de confiance et devint son guide spirituel.
Menant conjointement, à partir de 1980, la pratique du Wing Chun et l'étude du Pei Mei, il suit l'enseignement du Grand-Maître Lu Ping Woon, qui lui transmet tout son savoir. Grand-Maître Nam Anh contribue alors à mettre fin à l'hostilité entre les Écoles de Wing Chun et de Pei Mei au Vietnam.
Parcours professionnel
Tout en menant une carrière dans les arts martiaux, le Grand Maître Nam Anh s'adonnait également à d'autres activités professionnelles :
- Détenteur d'une Maîtrise en Droit International Public de l'Université de Saigon et Licencié ès Lettres en langue française et allemande de la Faculté de Pédagogie du même établissement
- 1969 à 1973 : membre du Syndicat des Journalistes du Vietnam, adjoint au rédacteur en chef de la revue "Vo Thut" ou "Arts martiaux", unique en son genre au Vietnam à cette époque
- 1973 : membre du Barreau des Avocats du Vietnam
- 1973 à 1975 : conseiller juridique de l'ambassade de France au Vietnam
- 1977 à 1986 : membre de l'Association des Juristes du Vietnam
À son arrivée au Québec, en 1986, il devint professeur à l'Université de Montréal pendant plus de neuf ans tout en complétant ses études doctorales en Droit Commercial International.
Le Grand Maître Nam Anh, président-fondateur de la Fédération Internationale de Shaolin Wing Chun Nam Anh Kung Fu, est également la source de l'ordre des Anmanathrapeutes du Québec et auteur de plus de 16 ouvrages divers portant sur les arts martiaux, les langues, l'architecture, la médecine orientale et l'astrologie chinoise, tous publiés au Vietnam entre 1969 et 1975.
Récits du Grand-Maître Nam Anh
Le dernier défi
Le Grand-Maître Tang Hue Bac s'était forgé par ses exploits une très grande réputation. L'envie de se mesurer à lui n'avait d'ailleurs jamais manqué à certains téméraires qui, invariablement, s'étaient vus ramenés à la triste réalité de leur infériorité. Mais à force de combats toujours remportés, le Grand-Maître ne trouvait plus de champion à sa hauteur et finit par se sentir prisonnier de cette suprématie, bridé dans son cheminement sur la voie des Arts Martiaux. Il se résolut donc à trouver de nouveaux adversaires.
Sa dernière confrontation le mit aux prises avec un maître renommé d'une école de la branche Shaolin. Nommé Li Wing Sing, ce dernier devait pratiquer le Mok Gar ou le Hung Gar. Il avait fait le voyage de Hong Kong à Cholon dans l'unique but de rencontrer le Grand-Maître Tang Hue Bac. Il venait avec la ferme intention de le battre.
Dès que la nouvelle fut connue, elle mit Cholon en ébullition, ce quartier de Saigon devenu le fief du Grand-Maître. Dans les rues, sur les marchés ou dans la moindre auberge, il ne fut bientôt plus question que de cette éventuelle confrontation à laquelle chacun se promettait d'assister, ou du moins l'espérait. Chaque matin, dans les cafés, on lançait des paris sur l'issue de cette rencontre au sommet.
La police, à son habitude, laissait couler, soucieuse de neutralité dans les affaires chinoises.
Phase d'observation
Pour l'heure, il n'était pas question de se battre. Pas tout de suite. Car l'affrontement ne pouvait se passer de manœuvres préliminaires sans lesquelles cet événement Martial eût été ramené au rang d'un vulgaire règlement de comptes entre mafieux. La règle voulait que l'on cherchât d'abord à déterminer la valeur de l'adversaire. Pour éviter, d'une part, le déshonneur de se mesurer à quelqu'un de bien plus faible. Pour faire l'économie, d'autre part, d'un combat dont l'issue mortelle était prévisible pour l'un des deux avant même que la confrontation n'eût commencé. Ainsi, bien des défis se soldaient-ils dès le stade des démonstrations.
Un jour et une heure furent bientôt fixés : la phase d'observation aurait lieu à l'Auberge de l'Asie, au cœur même de Cholon.
Le jour dit, le Grand-Maître Tang Hue Bac, entouré de ses disciples les plus avancés et de quantité d'autres gens, reçut le candidat à l'auberge de l'Asie, qui était un bâtiment moderne à la solidité prouvée. Li Wing Sing s'avança jusqu'au milieu de la pièce principale dont le sol était recouvert de carrelage. Il lui incombait de démontrer le premier sa valeur. Et tous attendaient de voir ce dont il était capable.
Li Wing Sing fléchit alors les genoux et se mit dans la position du cavalier. L'assistance put remarquer que ce seul mouvement avait cassé net les dalles qui se trouvaient sous lui et projeté quelques éclats.
Aussitôt, un disciple du Grand-Maître Tang Hue Bac, du nom de Wong Siu Lung, sortit du rang pour donner la réplique. Il remarqua dans un coin de la pièce un canapé, fait d'un bois très sec et très dur. Il s'en approcha puis s'assit brutalement. Le siège robuste s'effondra, brisé en plusieurs morceaux.
C'était de nouveau le tour de Ling Wing Sing. Son choix se porta sur l'un des mur de la salle. Un mur imposant, haut de 3 mètres et d'une épaisseur avoisinant le demi-mètre. Le maître planta avec hargne ses griffes dans la maçonnerie. D'une seule main, il arracha le plâtre et avec, l'une des briques.
Issue fatale
C'est alors que le Grand-Maître Tang Hue Bac décida de répliquer lui-même, indiquant en cela qu'il considérait Ling Wing Sing comme un véritable Grand-Maître. D'un coup sec, le champion de Cholon abattit intégralement le pan de mur auquel une brique venait d'être retirée.
Un grand murmure se fit dans l'assistance. Chacun pressentait que l'affrontement, s'il devait avoir lieu, serait un combat à mort. Certains firent valoir qu'on avait affaire à deux talents purs. L'issue, quelle qu'elle fût, serait une perte pour les Arts Martiaux. Dès lors, pourquoi ne pas s'allier ?
Le Grand-Maître Tang Hue Bac prit alors la parole pour souhaiter bienvenue à Cholon à Ling Wing Sing.
Ainsi acceptait-il de céder une partie du terrain pour ouvrir les portes de son École à ce dernier.
Mais Ling Wing Sing mentit à ses promesses et développa assez peu l'École. Peut-être, d'ailleurs, ne se fit-il jamais vraiment une place parce qu'il n'avait pas combattu le Grand-Maître Tang Hue Bac.
Interview Télé-Monde
(Septembre 2010)
Pourriez-vous expliquer ce qu'est la voie des arts martiaux ?
Merci madame Veronica Lopez de cette question intéressante que la plupart des pratiquants avaient cru déjà bien comprise. Mais en réalité c'est une question qui nécessite par contre une compréhension adéquate sur plusieurs aspects des arts martiaux traditionnels, considérés comme un héritage culturel et humain de nos jours.
Ces aspects sont présentés comme les 3 vérités !
En premier lieu, le pratiquant à travers les techniques et méthodes enseignées, cherche plutôt à vaincre soi-même. Il cherche au mieux de vaincre ses propres défauts et ses profondes faiblesses et par conséquent, il lui faut un grand courage, une détermination hors du commun et une force extraordinaire pour gagner ce grand combat, gagner contre soi-même. Et voilà la première vérité !
La deuxième consiste à aimer ses prochains, aimer les autres mais au vrai sens du mot noble car l'amour est en général et de nos jours appliqué de façon égoïste, sous les aspects égocentriques. Ainsi conçu, l'amour serait étouffé par la possession et la jalousie. À noter que l'amour implique incontestablement le sacrifice. Le sacrifice sous certains aspects va allumer les feux et nourrir les flammes de l'amour comme les grands vents et les grosses tempêtes gonflent les voiles des vaisseaux. Le sacrifice de soi est toujours présent dans ce décor magnifique et il embellit la vie.
La troisième vérité est une prise de conscience adéquate de son devoir, sa capacité et ses limites, le pratiquant apprend à aider les autres, les plus faibles que soi d'une manière réaliste et dans la mesure du possible. Donc pour aider autrui il faut, en général, être plus fort, plus intelligent ou plus riche ! Le processus de formation dans les arts martiaux explique le cheminement évolutif partant du grand courage qui va donner une grande force et aboutit à la grande compassion bouddhiste.
Quelle contribution les arts martiaux traditionnels proposent-ils à la société ?
Les Arts Martiaux offrent à la société 3 choix qui se sont révélés incomparables et infaillibles :
1 ) En effet du au contexte social et aux conditions de travail de nos jours, le monde moderne mène une vie sédentaire et se nourrit très mal, de là surviennent les maladies et les problèmes de santé. Les arts martiaux à travers les exercices physiques et spécifiques persévérés dans le quotidien, assurent aux pratiquants une bonne santé physique.
2 ) En plus, comme vous le savez aussi bien que moi, derrière les agissements de l'être humain il y a toujours la pensée qui prédomine. Une belle pensée, autrement dit une belle philosophie, jouerait un rôle trop important dans notre vie, elle nous guide vers la bonne direction, elle nous illumine de beaux sentiments, elle nous rend heureux dans l'harmonie de vie, même elle pourrait nous soigner de nos échecs. Pour illustrer cette confirmation et la rendre plus claire, je vous donne comme exemple, si tout le monde savait que dans la rencontre germait déjà la future séparation, ainsi avisés nous ne serons pas surpris par l'imprévisible et certes nous ne serons pas pris dans la détresse ou déception totale d'avoir perdu un être très cher.
3 ) Aujourd'hui dans une société où la violence est omniprésente dans la rue, dans les écoles et même sur les écrans de cinéma, il est indispensable de savoir se protéger soi-même mais comment ? Et voilà ! Les Arts Martiaux vous offrent des techniques de survie contre les agressions, vous offrent des moyens de protection immédiate face aux circonstances inhabituelles et il suffirait d'une pratique à court terme mais sérieuse auprès d'un maître compétent. Qui sait si ça pourrait vous sauver la vie dans les moments extrêmes ?
Enfin, touchant à la fois le physique et le spirituel du pratiquant, les arts martiaux proposent à la société une méthode de redressement adéquate, un moyen d'éducation le plus efficace, surtout en même temps, ils lui donnent le courage et l'intelligence, et je pense, ce sont les bagages nécessaires et indispensables à la réussite de sa vie.
Les valeurs véhiculées par les arts martiaux sont-elles encore pertinentes de nos jours ?
À la lumière de l'étude approfondie du Kung Fu, il apparaît que les arts martiaux prônent les grandes valeurs morales, entre autres, le Courage, l'Humanisme et l'Intelligence.
Dans le système de l'école Wing Chun Nam Anh Kung Fu, ces notions de valeur sont accentuées et perpétrées à grande échelle car la valeur d'une personne ne vient pas de ce qu'elle se prétend mais elle est le fruit de ses accomplissements que la société lui accorde et lui reconnaît. D'autant plus, aujourd'hui la loyauté, la solidarité et la maîtrise de soi sont des qualités encore requises dans la relation humaine afin que la vie soit plus harmonieuse et que le monde puisse, espérons-nous toujours, évoluer dans la paix.
Enseignement
Le Style Pei Mei
Histoire des écoles du Sud
Le Pei Mei appartient aux écoles issues du Shaolin du Sud, développé dans certaines provinces du Sud de la Chine. De manière générale, les écoles du Sud ont des caractéristiques communes : l'importance capitale accordée au NEI KUNG (développement de la force interne) pour générer la force ; des mouvements souvent de courte portée, recherchant le pont, les coudes restant toujours devant soi, les pieds ne décollant pas du sol, etc...
Au XVIIIe siècle, il existait sept grands centres religieux liés aux arts martiaux :
- Temple Shaolin du Nord
- Temple Shaolin du Sud
- Kong Tong
- Con Luan
- Er Mei
- Nga Mui
- Wu Dang
Il existe 11 variantes du Shaolin du Sud dans la société laïque. Elles portent les noms de famille des créateurs, eux-mêmes issus de la Tradition Shaolin :
- Hong
- Luu
- Thai
- Ly
- Mac
- Phat /Fut
- Tiet
- Dam
- Tra
- Hoa
- Moc
Ces centres de pouvoir ont participé activement à la politique du pays sous les Ching, parfois alliés, parfois ennemis de l'Empereur. Les 11 familles du Shaolin du Sud, moins ouvertement impliquées dans les luttes politiques, ont été la source d'illustres écoles d'arts martiaux tels que le Choy Lee Fut et le Hung Gar. C'est pendant ces périodes troubles que sont nées les lignées du Pei Mei, du Wing Chun et du Tang Lang (Mante religieuse du Sud). Au 19ème siècle, ces luttes de pouvoir ont été transposées dans un roman, désormais classique, regroupant tous les événements de l'époque dans une grande saga héroïque qui forme la base de nombreuses histoires populaires sur les arts martiaux chinois aujourd'hui.
Les bienfaits du Kung Fu
Santé
Les techniques d'énergie interne spécifiques au Kung Fu éliminent les problèmes de santé, ralentissent le vieillissement des cellules et corrigent les défauts physiques.
Condition physique
Par la pratique régulière du Kung Fu, le pratiquant développe non seulement une santé remarquable mais également l'endurance, la force, la souplesse et le souffle.
Autodéfense
La technique martiale du Pei Mei, prouvée à travers les siècles, demeure une des plus efficaces et des plus élégantes. Elle permet aux pratiquants de se défendre adéquatement contre toutes sortes d'agressions.
Art Martial
La science martiale du Pei Mei comporte tous les aspects du Kung Fu traditionnel, c'est-à-dire : les techniques de combat, la philosophie, la médecine traditionnelle asiatique, la géomancie, l'astrologie, etc. Elle se reconnaît donc, sans conteste, dans l'appellation d'Art Martial.
Programme
La tradition centenaire du Pei Mei s'est conservée jusqu'à nos jours grâce à la persévérance de ses pratiquants, entre autres, feu le Grand-Maître Dirigeant Lu Ping Woon et son disciple, héritier de cette science, le Grand-Maître Nam Anh.
Le système complet du Pei Mei n'est enseigné qu'oralement et à travers une pratique longue et assidue. À ce titre, ce site n'a pas vocation à enseigner ou à éclairer le futur pratiquant sur les techniques particulières du Pei Mei. Pour se familiariser avec notre Art, il est préférable d'assister à un cours.
Le programme original de l'école du Grand-Maître Tang Hue Bac comprend neuf formes à mains nues avant la ceinture rouge. Tang Hue Bac a par ailleurs ajouté 3 formes supplémentaires. Le programme complet de ce style inclut au total dix-huit formes à mains nues, et, en outre, des formes d'armes comme le bâton long (Con), les Tonfas (Kwai) et l'épée papillon (Dao).
L'élève devra se familiariser avec les exercices de Chi Kung nécessaires à chaque étape de sa progression, avec les fondamentaux de la médecine chinoise, ainsi qu'avec les textes essentiels à l'étude de la Voie Royale des Arts Martiaux.
Contenu du programme complet :
- 18 formes à mains nues
- Formes d'armes : Bâton long (Con), Tonfas (Kwai), Épée papillon (Dao)
- Exercices de Chi Kung spécifiques
- Fondamentaux de la médecine chinoise
- Étude des textes traditionnels
- Philosophie des arts martiaux
Philosophie
La Voie du Kung Fu
Le Kung Fu est une philosophie appliquée, une voie spirituelle qui se définit par trois vérités, ou prises de conscience, ainsi que quatre mérites, ou niveaux d'enseignement. La compréhension juste de cette définition guide le pratiquant dans son cheminement.
Les trois vérités
La première des trois vérités est de se VAINCRE soi-même.
La plus grande lutte à laquelle une personne peut faire face est contre ses propres faiblesses et défauts. De remporter cette bataille permet d'accéder à la personnalité vraie de l'être humain. Celui qui se connaît est grand, et celui qui se vainc est un héros.
La deuxième des trois vérités est d'AIMER les autres.
L'amour vrai est une vibration émanant de soi qui unit tous les êtres vivants. Le développement de ce sentiment chez le pratiquant lui permet de trouver l'harmonie avec lui-même et avec son environnement.
La dernière des trois vérités est d'AIDER ceux qui en ont besoin.
Le concept d'aider fait référence ici à l'accomplissement de son devoir noble envers l'humanité. Éventuellement, le pratiquant sert à son tour de guide et devient un missionnaire propageant la Voie.
Les quatre mérites
Le cheminement des arts martiaux est divisé en quatre niveaux, que le maître enseigne au disciple en fonction des qualités qu'il cultive pour les mériter.
Le premier mérite est L'ENSEIGNEMENT VRAI.
Cet enseignement est le plus accessible des quatre, et il est constitué de toutes les techniques de bases, principes et théories fondamentales. Néanmoins, pour y accéder le pratiquant doit faire preuve de COURAGE pour affronter ses faiblesses, et de LOYAUTÉ pour inspirer la confiance.
Le second mérite est L'ENSEIGNEMENT DU CŒUR.
Cet enseignement spontané et circonstanciel est donné directement par le maître. Puisqu'il s'agit d'un enseignement personnalisé, le pratiquant doit démontrer son AMOUR et sa DÉVOTION pour la pratique, pour la Voie, ainsi qu'envers le maître pour y accéder.
Le troisième mérite est L'ENSEIGNEMENT ÉSOTÉRIQUE.
Cet enseignement touche aux domaines énergétiques et spirituels, et par définition n'est pas accessible ni compréhensible par tous. Cette pratique permet de développer des capacités qui dépassent les lois physiques. Le pratiquant doit donc démontrer une INTELLIGENCE supérieure afin de comprendre ces concepts, ainsi qu'une FIDÉLITÉ envers l'école et le maître pour inspirer la confiance et mériter cet enseignement.
Le dernier mérite est L'ENSEIGNEMENT SECRET.
Cet enseignement est réservé seulement aux dirigeants de la prochaine génération d'une école d'arts martiaux, et est constitué des techniques et enseignements les plus précieux. Pour y accéder, le disciple doit être choisi par le maître et élu par ses condisciples à la base de son talent et de sa vertu en démontrant les qualités de NOBLESSE DE CŒUR et de GRANDEUR D'ÂME.
Les trois philosophies de base de la culture orientale
Les arts martiaux sont le trésor de la société orientale traditionnelle. Pour les comprendre, il faut se familiariser avec les fondements de cette société.
Entre le Ve et le IIIe siècle av. J.-C., le monde vivait l'une des périodes des plus tourmentées de son histoire. En Chine, il s'agissait de l'époque des Royaumes Combattants, où des guerres perpétuelles impliquant les cinq royaumes semèrent le chaos partout en Asie. Paradoxalement, ces temps chaotiques furent aussi l'âge d'or de la philosophie chinoise, où se développèrent les trois philosophies de base de la culture orientale. Les philosophes de cette époque cherchaient à comprendre l'origine de la violence, ainsi que les moyens pour rétablir l'ordre, la paix et l'harmonie parmi les hommes.
Bouddhisme
Le Bouddhisme fut fondé par Siddharta Gautama, le Bouddha, qui vécut au Ve siècle av. J.-C. Ce dernier était un jeune prince de la tribu indienne Sakyamuni qui à l'âge de 29 ans quitta le confort de son palais pour une quête spirituelle, et trouva l'éveil 6 ans plus tard, en méditant sous un figuier. Il consacra le reste de ses jours à l'enseignement, jusqu'à sa mort, à l'âge de 80 ans.
Le Bouddha enseigna entre autres à ses disciples le concept des quatre nobles vérités, le concept du Karma, par lequel les hommes sont assujettis à la réincarnation, ainsi que le concept du non-soi, ou l'illusion de soi.
Il proposa donc une méthode et des pratiques pour accéder à la vraie nature fondamentalement bonne de l'être humain, comprendre et suivre son Karma, ainsi qu'atteindre l'illumination, ou nirvana, pour mettre fin au cycle des réincarnations.
En Chine, c'est presque mille ans plus tard que l'engouement pour la philosophie bouddhiste commençait, et c'est à cette époque que plusieurs temples consacrés aux pratiques et rituels bouddhistes furent construits. Un de ces temples allait plus tard devenir très célèbre, il portait le nom de temple de la jeune forêt, ou Shaolin.
Les enseignements bouddhistes furent donc transmis de génération en génération, et plusieurs institutions ayant pour but la protection et la transmission de ces connaissances apparurent et disparurent au fil du temps.
Le Bouddhisme se répandit partout en Asie et façonna profondément la culture philosophique orientale. Encore de nos jours, cette philosophie occupe une place centrale dans les arts martiaux issus du système Shaolin, entre autres grâce à ses notions de maîtrise de soi et de Karma.
Taoïsme
La philosophie taoïste évolua à partir des premiers écrits traitant du Yi King (livre des transformations) et de la science énergétique, remontant à environ 5000 ans av. J.-C.
Cependant, ce n'est qu'aux alentours du Ve siècle av. J.-C. que Lao Tseu condensa l'essentiel des croyances taoïstes philosophiques et mystiques dans son ouvrage: le Tao Te King (Livre de la Voie et de la Vertu). Il fut considéré comme le fondateur du Taoïsme grâce à ce livre.
Le taoïsme fut la première véritable science orientale portant sur l'étude de l'Univers et des lois qui le régissent. Entre autres, le symbole du Tao (Yin et Yang), expliqua la dualité des forces qui gouvernent l'Univers.
Cette science définit aussi le concept des 5 éléments, associés à 5 organes chez l'être humain. Le taoïsme proposa ainsi que l'homme (microcosme) était fait à l'image de l'Univers (macrocosme) et qu'il était composé de la même énergie, donc assujetti aux mêmes lois de fonctionnement. C'est grâce à cette réalisation que les taoïstes développèrent un corps de connaissances ainsi que des pratiques spécifiques à la santé et à la longévité.
Le taoïsme fut la source de beaucoup d'enseignements dans les arts martiaux ainsi que la médecine orientale, et est aujourd'hui indissociable de la culture asiatique.
Confucianisme
Confucius (551 479 av. J.-C.) élabora cette philosophie traitant principalement des problèmes de la vie en société et des règles d'harmonie sociale. Il établit les principes moraux d'une société hiérarchisée qui devaient être la base du bon ordre social.
De son vivant, Confucius n'arriva pas à faire adopter sa doctrine aux puissants rois et aux seigneurs de la guerre, mais ses enseignements furent immortalisés dans son unique ouvrage : Les Entretiens. Ses disciples perpétuèrent ses enseignements jusqu'à ce que l'empereur Han Wudi (149 87 av. J.-C.) instaure le Confucianisme comme doctrine universelle de l'empire du Milieu. Ce système politique perdura jusqu'au 20ème siècle.
Les enseignements de Confucius définirent clairement cinq rapports relationnels : roi-sujet, époux-épouse, père-fils, frère aîné - frère cadet et ami-ami. Chacun de ces rapports impliquait des règles de conduite morale spécifiques, et chaque rôle social était associé à un ensemble de devoirs et obligations à remplir, ainsi que qualités à cultiver.
Le confucianisme influença donc grandement de la culture orientale, et guide encore les arts martiaux traditionnels grâce à ses principes de hiérarchie, de relation maître-disciple, ainsi que de comportement idéal de l'homme noble.
Les trois philosophies dans l'École de Kung Fu
De nos jours, la philosophie occupe encore une place centrale dans l'enseignement des écoles de Kung Fu traditionnelles. Plusieurs règles, règlements, us et coutumes ainsi que pratiques de l'école sont fondés sur les principes provenant des trois philosophies de base de la culture orientale.
Par exemple, le bouddhisme guide les pratiquants sur le chemin de l'amélioration de soi, entre autres grâce à la compréhension de l'ego et la maîtrise des émotions. Le taoïsme permet aux pratiquants de mieux comprendre le fonctionnement du corps et de l'esprit, pour développer une plus grande efficacité dans la pratique du kung fu et dans la médecine orientale. Et le confucianisme est la source de la structure organisationnelle de l'école, assurant le bon fonctionnement et la transmission efficace des connaissances.
Les trois philosophies forment donc un tout, constituent une base solide pour l'école de Kung Fu, et guident les pratiquants dans leur cheminement.
Les Cinq respects et le salut
Au début et à la fin de l'entraînement, le salut marque les manifestations des quatre premiers Respects :
Respect de l'école
L'école est le lieu sacré où l'on pratique la Voie qui mène à l'Illumination. L'école est le sanctuaire de l'enseignement. Ce lieu doit donc demeurer en parfait état de propreté. C'est un refuge, un havre, pour tous.
Respect des Ancêtres
L'autel présent dans l'école symbolise le culte des ancêtres. On se plie à cette cérémonie, non par croyance, mais par respect. Les fondateurs et Grands-Maîtres de l'école sont des entités philosophiques ou réelles qui ont forgé l'ensemble du système que nous pratiquons. Ils peuvent nous aider dans notre pratique quotidienne, donnent courage et volonté et nous rappellent que nous ne sommes pas seuls à suivre le chemin difficile de la Voie Royale des Arts Martiaux. Seuls les Maîtres sont autorisés à toucher l'Autel, par respect pour les Ancêtres.
Respect du Grand Maître et des enseignants
Le Grand-Maître incarne et représente l'Enseignement ainsi que la tradition culturelle et ancestrale. On doit un respect inconditionnel au Grand-Maître. Son rang et le désir d'apprendre de lui l'imposent. Les enseignants, lorsqu'ils ne sont pas Maîtres eux-mêmes, jouissent d'une autorité limitée. On leur doit néanmoins le respect ; cela constitue, en outre, une reconnaissance du système hiérarchique. Ils sont le trait d'union entre les élèves et le Grand-Maître. Respecter l'enseignant, c'est respecter indirectement le Grand-Maître.
Respect du site d'entraînement
Le lieu de pratique reçoit "le sang, la sueur et les larmes" des pratiquants, dans la lutte du corps et de l'esprit. Il est l'espace de la persévérance. Les pratiquants doivent donc nécessairement appliquer les règles de sécurité et de salubrité aptes à maintenir la vocation suprême du site.
Respect des Armes et de l'équipement
Les armes ne sont pas mauvaises en soi, tout dépend de leur utilisateur. Elles constituent le prolongement du corps dans l'entraînement. Elles deviennent des compagnons de route et permettent au pratiquant de progresser. On salue les Armes avant de les utiliser.
La règle de Jade
Cette règle constitue le mode de pensée propre à notre école. Elle est affichée dans l'école afin de rappeler aux élèves le sens de leur pratique. Elle a été rédigée par le Grand-Maître Nam Anh et reflète sa pensée, sa philosophie.
Comprendre l'essence de la vie et de la mort et vivre en conformité avec les lois naturelles qui en découlent par le culte indispensable de la valeur individuelle et de la personnalité Vraie de l'être humain.
Vénérer la primauté de la Grande Voie et entre autres, respecter et reconnaître l'autorité des grands-maîtres et des enseignants.
Promouvoir activement notre philosophie et la belle science des arts martiaux par la Voie Royale, empreinte d'humanité et de tolérance, dans le respect du patrimoine culturel oriental.
Garder l'esprit ouvert à la recherche et à la considération d'autres dimensions éthiques, scientifiques et philosophiques.
Cultiver intensément les sentiments nobles d'amour, de fraternité et de solidarité dans une communion parfaite émanant de soi.
Entrevoir un long cheminement, donc savoir préparer l'esprit par la loyauté, et le corps par la persévérance.
Lutter contre toute cause de déséquilibre de l'ordre naturel et contre toute atteinte à notre discipline philosophique en se gardant d'égocentrisme, de jalousie et de toute discrimination, notamment celles fondées sur la race, le sexe ou la religion.
Éduquer et redresser les autres en tenant compte de leur nature et de leur intelligence.
Vivre dans l'harmonie du ciel et de la terre par la connaissance de la vie et de la mort dans le respect du karma de tous et chacun.
De la traîtrise
Dans les arts martiaux traditionnels, toute la structure de l'enseignement de la Grande Voie repose sur l'autorité des Grands-Maîtres et des enseignants, comme l'illustre l'article 2 de notre Règle de Jade.
La loyauté est ainsi une qualité nécessaire du pratiquant et indispensable pour que la transmission du savoir puisse s'opérer.
À un niveau supérieur, la fidélité est requise pour comprendre puis appliquer les connaissances ésotériques de la science orientale enseignées dans les grandes écoles de Kung Fu.
Définition
La traîtrise commence dès lors qu'un disciple refuse d'obéir à un commandement de son Maître.
Bien entendu, un disciple peut décider de quitter son Maître, dès lors qu'il n'enseigne pas le savoir ni n'utilise l'image de l'École et de son Maître.
Dans tout autre cas, il sera banni de la communauté des arts martiaux traditionnels.
Considérations historiques
Dans l'ancien temps et jusqu'à seulement deux générations avant nous, le simple fait de qualifier quelqu'un de traître d'une école d'arts martiaux traditionnels équivalait à porter un arrêt de mort.
Tous les pratiquants d'arts martiaux cherchant à se faire un nom, même d'une école concurrente, profitaient de l'occasion pour poursuivre et combattre le misérable afin de rétablir l'ordre requis par la société traditionnelle confucianiste et gagner leur renommée. Ceci est très bien illustré dans la profusion des films d'arts martiaux chinois et japonais.
L'École Pei Mei (ou Pak Mei en cantonnais) est très consciente de ce fait. Pendant des siècles, les tenants des écoles Shaolin ont considéré le Grand Maître Pei Mei comme un traître pour s'être rangé aux côtés de l'empereur Chian Lung et ont poursuivi âprement tous ses descendants. La réalité historique de la traîtrise n'est pas claire mais les conséquences ont été bien réelles !
Aujourd'hui, les écoles traditionnelles appliquant l'esprit chevaleresque des anciens ne sont plus légion, d'une part en raison des règles de la société moderne, mais aussi parce qu'elles ont aujourd'hui presque toutes disparu.
Conséquences intrinsèques
Quoi qu'il en soit, même en l'absence d'une punition par la société des arts martiaux traditionnels, la traîtrise entraîne intrinsèquement des conséquences néfastes pour les dissidents et leurs élèves.
Enseignement et techniques
La loyauté de l'élève inspire la confiance à l'enseignant. Si un enseignant a trahi son Maître, il croira que son élève peut en faire autant, même s'il est loyal. Comment pourrait-il lui enseigner de bon cœur ce qu'il sait ?
Un traître se retrouve seul face à son cheminement. Les obstacles à la Voie sont de plus en plus nombreux et puissants au fur et à mesure que la capacité d'agir et d'influencer les autres augmentent. La soif du pouvoir, l'avidité en sont les exemples les plus évidents et les plus connus dans notre société moderne, mais que se passera-t-il quand la négligence ou la malveillance d'un enseignant ne sera pas redressée par un vrai Maître ?
De plus, comment une personne qui est toujours en formation pourrait-elle connaître et appréhender seule les niveaux supérieurs de la pratique du Kung Fu ?
Les écoles traditionnelles connaissent l'existence des écoles "sur la montagne" et "dans la société", les secondes prodiguant un enseignement de qualité mais presque toujours en deçà des accomplissements des premières. C'est l'intensité et le temps mis dans la pratique qui sous-tend cette différence et permettent aux écoles "sur la montagne" d'atteindre les savoir-faire légendaires.
Que dire d'un pratiquant qui n'aurait même pas terminé son cursus au sein une école "dans la société" et qui, après avoir trahi, partirait enseigner un Kung Fu soi-disant traditionnel sans aucune supervision ?
La perte de qualité d'une génération à l'autre est ainsi évidente si les enseignants ne finissent pas la formation. Qui pourrait ainsi croire que la majorité des écoles de Kung Fu d'aujourd'hui représente réellement le savoir-faire des anciens ?
La Voie Royale des arts martiaux est aujourd'hui dans une phase de grand déclin.
Avenir d'une école traître
Au delà du déclin de l'art martial, que se passe-t-il quand des élèves comprennent réellement que leur enseignant est allé sans raison valable contre l'enseignement de son Maître ?
La chaîne de la transmission est cassée ! Leur enseignement n'est tout simplement pas orthodoxe, leur enseignant n'a pas compris la base même du cheminement spirituel. Toutes les valeurs que les traîtres prétendent véhiculer sont tachées irrémédiablement par leur ego.
Soit les élèves s'en vont, soit ils imiteront leur enseignant.
La dissension dans l'école ne peut que croître, chacun veut enseigner à sa guise.
Combien de nouvelles écoles ont été créées au cours du siècle dernier ? Combien se sont auto-proclamés Maître, voire Grand-Maître ?
Ésotérisme
N'ayant pas prouvé l'acquisition des qualités requises pour guider les autres, n'ayant pas terminé leur formation, les traîtres entraînent à leur suite des personnes de bonne volonté qu'ils leurrent de leur prétendu savoir traditionnel et leur font perdre le temps précieux de la vie humaine pour des raisons égocentriques.
Ce qu'ils ne savent pas, c'est que les lois de l'ésotérisme se retournent contre ceux qui ne les connaissent pas. Un autel traditionnel n'est pas juste un meuble bien décoré. Il abrite l'esprit des ancêtres qui choisissent d'y habiter lorsque les pratiquants qui s'occupent de l'autel suivent un cheminement conforme.
Mais quels esprits vénèrent donc ceux qui ont trahi ?
Antoine Mordel
Instructeur Ceinture Rouge
Responsable de l'École Pei Mei orthodoxe Nam Anh Kung Fu Paris
Infos Pratiques
Contact et Informations Pratiques
Instructeur
Nicolas Leage
Instructeur certifié
École Pei Mei Orthodoxe Nam Anh Kung Fu - Paris
Localisation
Paris, France
Informations détaillées communiquées lors de l'inscription
Inscriptions
Les inscriptions sont possibles durant toute l'année.
Les tarifs sont donnés uniquement aux personnes qui font l'effort de se déplacer pour nous rencontrer.
Visite de l'école
Pour visiter notre école, veuillez prendre rendez-vous avec un instructeur de l'école.
Il est possible de venir essayer un cours sous réserve de prendre rendez-vous et d'arriver sur place 10 minutes avant le début du cours.
Prévoir un pantalon souple et un t-shirt pour participer au cours.
Cours de Pei Mei Kung Fu
Les cours ont lieu toute l'année, vacances scolaires comprises.
Cours pour tous niveaux : débutants, intermédiaires et avancés.
Horaires communiqués lors du premier contact.
Questions fréquemment posées
Peut-on commencer en cours d'année ?
Oui. Les inscriptions sont ouvertes toute l'année.
Les cours sont-ils ouverts aux enfants et aux mineurs ?
Les cours sont ouverts aux adultes et aux adolescents de plus de 16 ans.
Y a-t-il un âge maximum ou des conditions physiques requises pour commencer ?
Non.
Il n'est jamais trop tard pour commencer.
L'entraînement est adapté à l'individualité de chacun : l'âge, la souplesse, la langue, les capacités physiques ou intellectuelles ne sont pas un problème mais des données auxquelles chacun doit s'adapter, et particulièrement quand son rôle est d'enseigner un art martial.
Je voudrais me faire une idée mais j'hésite encore...
Contactez-nous directement ou laissez-nous vos coordonnées pour prendre rendez-vous. Nous vous ferons visiter l'école et vous présenterons personnellement notre art martial.
Le combat est-il une obligation ?
Non.
Pour ceux qui sont uniquement intéressés par l'aspect santé et/ou esthétique du kung fu, la branche "santé martiale" permet de progresser, même jusqu'au niveau professionnel, sans inclure des pratiques comme le combat ou le cassage de briques par exemple.
Toutefois, l'apprentissage du combat requiert préalablement l'acquisition de certaines postures, de certains réflexes, et la maîtrise de blocages spécifiques que tous les pratiquants devront apprendre.
Comment reconnaître une bonne école d'arts martiaux ?
1. La philosophie
La philosophie est l'aspect le plus important à évaluer lors du choix d'une école d'arts martiaux. Il s'agit du mode d'emploi des techniques apprises, d'un ensemble de valeurs permettant de former les pratiquants à devenir de meilleures personnes. Dans toute bonne école, la philosophie doit occuper un rôle central dans l'enseignement, et les instructeurs doivent être en mesure de l'expliquer de manière claire et concise.
2. L'apprentissage du combat
La compétence en combats des pratiquants les plus avancés est également à considérer dans l'évaluation d'une école. Même si vous voulez suivre un cheminement sans combats, vous devriez choisir une école où les combats sont enseignés et pratiqués. Par définition, une école d'arts martiaux doit enseigner des techniques selon une méthode spécifique pour atteindre une efficacité en combats. Sans cela, l'essence de la pratique des arts martiaux est perdue. Toutefois, dans les bonnes écoles, les combats ne font pas partie du curriculum débutant, et le choix de faire ou non les combats est laissé à la discrétion du pratiquant.
3. La lignée
Il est intéressant de s'informer sur les origines du style et de l'école que vous choisirez. Les arts martiaux sont une science millénaire dont l'apogée est malheureusement derrière nous; ainsi, quoique certaines écoles modernes puissent offrir un bon enseignement, il est préférable de chercher une école possédant une longue tradition ancestrale.
4. La renommée du maître
La réputation du maître en dit long sur ses capacités et son enseignement. Quoi que certains bons maîtres puissent être relativement peu connus, parfois par choix, il est préférable de suivre l'enseignement d'un maître ayant fait ses preuves dans le domaine des arts martiaux.
5. Le niveau du maître et des enseignants
Malheureusement, il arrive dans le domaine des arts martiaux de rencontrer certains imposteurs et charlatans. Ainsi, il est important de s'assurer que le maître de l'école a bien obtenu son niveau par décret de la part de son maître, et qu'il ne s'est pas attribué ce titre lui-même. Dans le même ordre d'idée, les instructeurs et assistants de l'école doivent avoir un niveau suffisant pour enseigner, et l'enseignement doit toujours être supervisé par un maître reconnu.
6. L'enseignement personnalisé
Un autre aspect à considérer est le fait que l'enseignement doit être personnalisé. En principe, les bases d'un style sont les mêmes pour tous, mais la constitution, le gabarit, la force et la souplesse sont différents pour chaque individu. Ainsi, dans une bonne école, l'instructeur sait adapter la pratique à chacun, dans le but d'assurer une progression optimale pour tous. Les arts martiaux sont un combat contre soi, ainsi chacun doit y progresser à son rythme. Aux niveaux plus avancés, l'enseignement doit devenir encore plus personnalisé, car chaque pratiquant doit développer son propre style de combat en fonction de sa constitution et de ses aptitudes.
7. L'attitude des enseignants et élèves
Vous pouvez observer l'attitude des enseignants dans la manière qu'ils vous répondent au téléphone ou en personne, ainsi que dans la manière qu'ils enseignent. Dans une bonne école, les instructeurs sont polis, sympathiques et courtois, tout en étant dynamiques et autoritaires dans les cours. Les élèves sont disciplinés et respectueux dans les cours, et amicaux entre eux à l'extérieur.
8. L'ambiance
L'ambiance devrait également influencer votre choix d'école; dans une bonne institution, vous devriez sentir un esprit de groupe assez fort durant les cours, l'amour de l'entraînement, ainsi qu'une énergie positive de dépassement de soi. Vous devriez également remarquer que les gens présents ont l'air d'avoir du plaisir, et qu'une ambiance familiale règne.
9. L'impression générale
En dernier lieu, il est surtout important de faire confiance à son intuition dans le choix d'une école d'arts martiaux. Est-ce que vous ressentez une bonne vibration? Avez-vous le goût d'entreprendre la pratique à cette école? Il s'agit là de l'aspect le plus important, dans le but de suivre votre karma et vivre les expériences que la vie vous réserve...
Les dangers de choisir une mauvaise école d'arts martiaux
1. Blessures
Si la méthode d'entraînement n'est pas adéquate, si vous n'êtes pas assez bien encadrés, ou si l'on vous initie trop rapidement aux techniques de combats, il se peut que vous ayez des blessures dues à la mauvaise exécution des techniques ou au manque de préparation et de sécurité.
2. Enseignement hétérogène
Si vous suivez un enseignement hétéroclite, rapiécé de plusieurs sources, il se peut que votre progression ne soit pas optimale, et même que vous suiviez des méthodes contre productives. Vous risquez donc de perdre votre temps et votre argent sans développer votre efficacité.
3. Fausse confiance et illusion de soi
Si vous êtes entraînés dans une méthode de combat qui n'est pas efficace en situation réelle, ou si vous pratiquez les techniques de manière préconçue sans jamais les essayer dans un contexte plus réaliste (après un certain temps de pratique), il se peut que vous développiez une fausse confiance, ou encore une illusion par rapport à votre capacité réelle en combat, ce qui pourrait s'avérer dangereux si une vraie situation d'autodéfense survenait.